Katharina Hagena : le goût des pépins de pomme

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Par Marie-Lorraine Ravetonbscnews.fr / Dans un petit village allemand, du nom de Bootshaven, trois sœurs se réunissent à la mort de leur mère, Bertha. Mais à la lecture du testament, elles apprennent contre toute attente, que la maison revient à la petite-fille de la défunte, la narratrice, Iris. La jeune femme, bibliothécaire, décide alors de prendre quelques jours de congé et de retourner sur les lieux, où enfant, elle passait toutes ses vacances.

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La propriété qui l’attend est presque à l’abandon. Mais à mesure qu’elle l’explore ressurgissent dans sa mémoire ses propres souvenirs mêlés à ceux du clan familial. Entremêlés de la vie qu’elle mène et des personnes de son enfance qu’elle retrouve, elle ressuscite les histoires de chacun des membres de sa famille et révèle des secrets jusque-là bien gardés. Ainsi, sa grand-mère aurait eu une aventure avec l’instituteur du village, un certain Monsieur Lexow, qui serait peut-être le père de l’une de ses tantes. Son grand-père aurait été nazi. L’une de ses tantes aurait eu un enfant naturel et elle aurait compris comment sa chère cousine Rosemarie serait morte à 15 ans…

Mais au fil des jours et des baignades dans le lac, elle découvre aussi l’amour avec Max, un garçon qu’elle connaissait enfant. Sous une écriture presque naïve et poétique, Le goût des pépins de pomme est un roman en fait bien plus grave qu’il n’y paraît. Avec un ton parfois léger, l’héroïne évoque les vies de ses proches, comme le destin tragique de sa cousine ou la maladie d’Alzheimer qui ronge sa grand-mère.

La nature aussi y est très importante. Elle y est belle, puissante, en lien étroit avec sa famille qui comme elle le dit : « Depuis toujours, dans notre famille, comme ailleurs, le destin se manifeste en premier lieu sous la forme d’une chute. Et d’une pomme. »

Mais c’est également un livre qui soulève des questions importantes sur la mémoire, l’oubli et la responsabilité de chacun.

Presque sous forme d’enquête, la narratrice vit en fait une sorte de voyage initiatique au sein de la propriété familiale et au cœur de son histoire personnelle.

 

Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena

Editions Anne Carrière – Traduction de Bernard Kreiss

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